Dans l’après-midi du mercredi 11 juillet, dans la commune de Manohisoa, à 30 km au Nord de Betafo, les villageois se sont manifestés contre des supposés voleurs d’enfants.
Suspecté d’enlèvement d’enfants, un groupe d’opérateurs miniers, à titre d’une association humanitaire ont été la cible des villageois et du comité de vigilance à Antsahondra, dans la commune de Manohisoa, mercredi, selon l’Express de Madagascar. Furieux, les "Fokonolona" ont foncé vers leurs sièges qui sont également des lieux de prières.
Des chauffeurs de deux 4*4 de l’association ont été capturés mardi à Ambohimasina. A leur passage sur les lieux, les gens ont immobilisé les véhicules et livrer les deux hommes à la brigade de la gendarmerie de Betafo, mais ils ont été libérés, ce qui a attisé les colères des villageois. Ils s’en sont par conséquent pris à la voiture de la gendarmerie envoyée sur place. Il fallait faire appel à des renforts venant d’Antsirabe, de Mandoto et Ankazomiriotra.
Pour essayer d’apaiser ce déchaînement, des vigiles ont été dépêchés sur les lieux. Selon le commandant du groupement de la gendarmerie de Vakinankaratra, ils ont dû tirer des coups de feu en l’air pour faire reculer les manifestants. De leur côté, la population aurait pourtant signalé la blessure d’un des leurs par balle.
Face à cette situation, un mandat de perquisition a été ordonné par le Procureur du tribunal de première instance d’Antsirabe, pour une fouille des locaux concernés, avec des représentants des villageois. Selon le chef du commissariat de police de Betafo, aucune preuve n’a été trouvée par les autorités. Dans la soirée même, le calme était de retour. Les deux conducteurs quant à eux ont été placé en lieux sécurisés.
D’après les premiers rapports de l’enquête, des témoignages concordants révèlent que depuis l’installation des cette association, opérant dans le secteur minier dans la commune de Manohisoa, plus de dix enfants auraient déjà disparus. Une enseignante d’un collège locale confie qu’un garçon ayant échappé aux griffes des enleveurs auraient témoigné de son "kidnapping"à Ambohimasina.