Dans la commune de Mahajamba, ouest de Madagascar, de nombreuses personnes ont subi les conséquences d’un paludisme grave. Depuis le début de ce mois de juillet, trois enfants en sont décédés.
D’après le rapport d’un responsable du centre de santé de base niveau II (CSB II), Ambodimanga, à Madagascar, selon l’Express de Madagascar, trois enfants auraient perdu la vie à cause d’un paludisme grave dans le district de Mahajanga II. Des difficultés dans la prise en charge des malades ont été constatées dans ce centre. Il est également à noter que tout le monde n’a pas les moyens pour se rendre à l’hôpital.
Un médecin affirme que le manque de médicament serait la cause de ces décès. "Nous manquons d’intrants, surtout, pour des cas de paludisme grave" a-t-il indiqué, ajoutant "Notre stock d’artesunate injectable est épuisé, après la dernière épidémie". Un des enfants morts aurait eu besoin d’une injection d’artesunate.
Le Dr Mauricette Andriamananjara, directeur du programme national de la lutte contre le paludisme (DPNLP) au sein du ministère de la Santé publique, a précisé qu’ils viennent d’acheminer les médicaments de traitement du paludisme grave, pour le troisième trimestre de l’année 2018. Ils ne sont donc pas en rupture de stock.
Elle a expliqué que plusieurs personnes sont mortes du paludisme grave dans ce district en avril et mai. Après une opération de l’équipe du ministère, le nombre de cas a diminué vers la mi-juin, mais a rehaussé depuis environ deux semaines. Parmi 124 des personnes qui ont participé à une formation sanitaire du 9 au 15 juillet, 8 ont été atteintes de la maladie. Puis, 5 autres cas graves ont été enregistrés dans la semaine du 16 juillet.
Cette recrudescence du paludisme grave serait due à la non-utilisation de moustiquaire, selon le docteur Andriamananjara : "Dans cette commune, la population ne dort pas sous les moustiquaires". Pour les mois d’août et septembre, afin de prévenir cette maladie fatale, la distribution de moustiquaires imbibées d’insecticide fait partie du programme du ministère de la Santé publique.