La Haute Cour de Justice (HCJ) malgache se penche désormais sur cette affaire de détournement de deniers publics. Trois anciens ministres sont impliqués dans le dossier à la suite d’une enquête réalisée par le Bureau indépendant anti-corruption (Bianco).
Le Bianco a ouvert une enquête après avoir été saisi des dossiers entre 2013 et 2018. L’affaire, impliquant trois anciens ministres malgaches, est aujourd’hui entre les mains de la Haute Cour de Justice (HCJ). Cette dernière est chargée de juger les chefs d’institution et les membres du gouvernement à Madagascar. Les trois anciens ministres, dont l’identité n’a pas été révélée, sont suspectés d’être mêlés à des affaires de détournements de deniers publics. "La procédure au niveau de la HCJ est pourtant assez complexe et jusqu’ici les accusations de malversations financières à l’encontre des anciennes hautes personnalités politiques n’ont pas abouti à des poursuites", a souligné le journal Tribune de Madagascar.
Un des ministres accusés de détournement de fonds publics est devenu plus tard sénateur. Cet ancien ministre malgache des Travaux publics de 2012 à 2014 aurait perçu un versement suspect de plus de 700 millions d’ariary (171 000 euros) dans son compte bancaire personnel. La somme provenait de cinq entreprises attributaires d’un marché public.
La deuxième affaire concerne un ancien ministre des Postes et de la télécommunication qui aurait quitté le pays depuis des mois pour s’installer en France. Il aurait détourné plus de 5 milliards 900 millions d’ariary soit environ 1,4 millions d’euros dans le cadre d’un marché fictif de matériels informatiques auprès de son ministère.
Le troisième dossier transmis implique un ancien ministre déjà frappé d’un arrêté d’interdiction de sortie du territoire malgache. Il aurait détourné plus d’1 milliard d’ariary (244 000 euros) pour l’achat de différentes fournitures auprès du ministère malgache de la Population en 2018.
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