GREG BAKER/AP/SIPA
À Madagascar, la gendarmerie a mis au jour un réseau de trafic d’êtres humains. Ce réseau envoyait des femmes en Chine, où elles étaient vendues jusqu’à 25 millions d’ariary, soit environ 5 057 euros.
En trois semaines, la gendarmerie de l’aéroport d’Ivato (Madagascar) a démantelé un réseau vendant des femmes malgaches à des clients chinois. D’après L’Express de Madagascar, les trafiquants exigeaient entre 10 et 25 millions d’ariary (entre 2022 et 5 057 euros) par personne. Cinq suspects, dont des employés d’un centre d’octroi de visa, ont été arrêtés. Deux complices résidant en Chine, chargés d’accueillir les victimes et d’organiser leur vente, sont sous le coup d’un mandat d’arrêt international.
Les témoignages d’anciennes victimes ont permis de mettre en lumière l’ampleur des abus. Une fois en Chine, ces femmes étaient contraintes d’épouser des hommes âgés, et enduraient des violences physiques et sexuelles. Sans passeport ni moyen de communication, elles étaient totalement isolées. Malheureusement, certaines n’ont pas survécu à ces terribles conditions. Les personnes qui ont recruté ces Malgaches leur auraient pourtant promis une meilleure vie, les entraînant dans un piège.
Grâce aux révélations des victimes, les autorités malgaches ont pu déjouer une tentative d’envoi de sept nouvelles femmes en Chine. Deux d’entre elles ont été interceptées avec leurs accompagnatrices à l’aéroport d’Ivato. L’enquête a abouti à l’incarcération de cinq membres du réseau, mais les gendarmes poursuivent leurs investigations pour démanteler totalement cette organisation criminelle.
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