Depuis la matinée du samedi 23 mars, vingt-six personnes issues à la fois du secteur public et privé ont été placées sous mandat de dépôt pour trafic de concombres de mer. Leur implication ’présumée’ concerne principalement la délivrance illégale d’autorisations.
Vingt-six individus sont actuellement détenus à la maison centrale d’Antanimora pour leur implication dans un trafic de concombres de mer. Après avoir comparu devant le parquet du Pôle anti-corruption (Pac), ils ont été immédiatement incarcérés. Des sociétés chinoises ont obtenu frauduleusement des permis de collecte de concombres de mer en 2020, un trafic découvert récemment, rapporte L’Express de Madagascar.
Les responsables étatiques et les opérateurs privés ont trafiqué des autorisations, contournant le Code de la Pêche. Parmi les détenus figurent d’anciens hauts responsables, des ressortissants chinois et malgaches, accusés d’abus de fonction, corruption et faux. Ils attendent leur procès à Antanimora.
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La pêche aux concombres de mer est suspendue dans la zone septentrionale de Madagascar, incitant les pêcheurs à se diriger vers les îles avoisinantes, sous l’organisation de ressortissants chinois. Depuis le 28 août 2020, certaines espèces de concombres de mer sont classées dans l’annexe II de la Convention CITES. Les pratiques illégales ont été révélées par le Bureau indépendant anti-corruption (Bianco) après l’interception de pêcheurs par les autorités seychelloises le 10 février 2024.
Les enquêtes, initiées par le tribunal d’Antsiranana, ont conduit à l’arrestation de 164 pêcheurs et 5 Chinois. Les entreprises chinoises ont obtenu frauduleusement des permis de collecte ne tenant pas compte des espèces protégées par la CITES. Le prix moyen d’un kilo sur le marché international est de 90 euros, avec 196 tonnes officiellement exportées en 2023.
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