Illustration - DHOME/SIPA
Sept gendarmes, dont deux officiers, ont été placés en détention provisoire à la prison de haute sécurité de Tsiafahy. Ils sont accusés d’avoir détourné une importante quantité de cocaïne saisie à Nosy-Be.
L’enquête judiciaire, menée par le Pôle Anti-Corruption (PAC), a débuté par une série d’auditions intenses. Démarrées lundi après-midi, elles se sont prolongées jusqu’à l’aube du mardi 11 mars. Parmi les personnes mises en cause figurent le commandant de compagnie de Nosy-Be et le commandant de brigade de Dzamandzar. Ces derniers font face à de lourdes accusations, notamment corruption, association de malfaiteurs et blanchiment d’argent.
D’autres gendarmes sont également poursuivis pour abus de fonction, détournement de drogues saisies et trafic de stupéfiants. Afin d’éviter toute interférence avec la justice, le magistrat en charge du dossier a ordonné leur placement à Tsiafahy, un centre de détention très sécurisé.
Outre les gendarmes, quatre civils ont été placés en détention. Deux hommes ont rejoint Tsiafahy, tandis que deux femmes, Virginie et Cathy, ont été incarcérées à la maison centrale d’Antanimora. Le rôle exact de ces civils reste à déterminer, mais ils seraient impliqués dans ce vaste réseau criminel.
La mise en cause de membres des forces de l’ordre ternit l’image de la gendarmerie, chargée de lutter contre le crime. Cette affaire expose les risques de corruption et d’abus de pouvoir au sein des institutions censées garantir la sécurité publique.
Source : Midi-madagasikara.mg