"Instigation d’une mutinerie militaire et tentative de coup d’Etat", seraient les charges retenues contre les deux colonels de l’armée à Madagascar, selon des sources.
La décision de la justice est tombée dans la nuit du lundi 27 novembre. Deux officiers supérieurs de l’armée ont été placés en détention préventive à la maison de force de Tsiafahy (Madagascar) où sont emprisonnés les criminels et les meurtriers.
Ils sont accusés d’incitation à la mutinerie militaire dans le but de perpétrer un coup d’État. Pour justifier sa décision, le juge a estimé que les faits imputés aux colonels sont suffisamment graves, rapporte L’Express de Madagascar. Les enjeux sécuritaires pourraient être l’autre critère pris en compte.
Selon des sources, "instigation d’une mutinerie militaire et tentative de coup d’Etat", seraient les charges retenues contre les deux officiers supérieurs. Le plan aurait été de convaincre d’abord les principaux chefs de corps de l’armée et de la gendarmerie de la région d’Analamanga à se joindre à eux. L’objectif final est de démettre le pouvoir en place et de compromettre la tenue de l’élection présidentielle.
Le tribunal aurait mentionné les contestations préélectorales pour justifier l’initiative des accusés. Une somme de 120 millions d’ariary (plus de 24 000 euros) aurait été préparée pour financer leur passage à l’acte. Les deux colonels ont fait l’objet de surveillance étroite depuis quelques semaines. Les conversations téléphoniques et les échanges de messages compromettants ont été retrouvés.
Après la découverte des "preuves", le commandement militaire aurait convoqué les deux officiers supérieurs pour enquête. Ils ont été ensuite traduits devant la justice. Il n’y aurait donc pas eu d’arrestation.
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