Le projet d’attentat contre le président Andry Rajoelina est au cœur de l’actualité à Madagascar. Plusieurs personnes ont été interpellées.
A Madagascar, l’enquête sur la tentative d’assassinat du président Andry Rajoelina avance à grands pas. Mardi 27 juillet, un artiste nommé Sareraka, de son vrai nom Yvon Randriazanakolona a été arrêté à son domicile. Les éléments de la police y ont réalisé une perquisition avant de saisir son ordinateur, ses téléphones, ainsi que des documents, d’après une source proche de l’enquête, citée par Midi Madagasikara.
Ce chanteur de renom est un proche collaborateur du chef de l’Etat malgache, et il travaille comme chargé de mission auprès de la présidence de la République. Il a été auditionné dans une résidence de la Police nationale.
Outre cet artiste, 11 éléments de la gendarmerie, encore en service, ont été auditionnés par les enquêteurs, a annoncé le Général Richard Ravalomanana, Secrétaire d’Etat à la Gendarmerie.
Selon les informations, deux généraux (un militaire et un gendarme) sont aussi impliqués dans cette affaire. Ces derniers ont été en contact permanent avec le présumé cerveau de ce projet d’attentat, Paul Rafanoharana, depuis plusieurs mois.
Le journal relate que le premier responsable du GSIS (Groupe de Sécurité et d’Interventions Spéciales) figure aussi dans la liste des gendarmes auditionnés. Par ailleurs, 4 éléments spécialisés de ce groupe ont été également interpellés, selon des informations qui ont circulé durant la journée du mardi.
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Dans le cadre de cette affaire, l’armée malgache a choisi "le silence", note Midi Madagasikara. Effectivement, aucune information n’a été révélée sur les identités les éléments des forces de l’ordre.
Une source proche du dossier a laissé entendre que le nom d’un responsable des armements au niveau de l’armée a été cité pendant les enquêtes. Cependant, il serait impossible de l’auditionner pour le moment car, le ministère de la Défense nationale n’a encore émis aucune autorisation de poursuite. Le quotidien note que si la véracité de cette information est confirmée, l’on pourrait croire que ce responsable bénéficie d’une protection en haut lieu.
Outre les militaires et les gendarmes, des politiciens, des opérateurs économiques et des simples citoyens sont également cités dans cette affaire, selon le Secrétaire d’Etat à la gendarmerie. Selon ses dires, de nombreuses preuves accablantes pourraient être fatales pour plusieurs personnes. Il a ainsi cité les échanges de mails, les appels téléphoniques, des documents ainsi que des preuves par des groupes de discussions.
Dans le cadre de cette enquête, le nom d’un homme d’Eglise, reconnu comme étant proche du présumé cerveau a été cité plusieurs fois, selon une source proche du dossier. Il aurait eu des réunions avec Paul Rafanoharana presque toutes les semaines. Par ailleurs, ils auraient également été aperçus lors d’un déjeuner avec un membre de la Chancellerie étrangère, rapporte le journal qui s’interroge si les enquêteurs oseront convoquer cet homme d’Eglise pour l’auditionner.
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