Les opinions de la population sur ce projet de mobilité urbaine sont partagées depuis le lancement du chantier. Certains y voient une solution pour réduire les embouteillages et améliorer la mobilité urbaine, tandis que d’autres s’inquiètent du coût, de la sécurité et de l’impact sur l’environnement.
De nombreux habitants d’Antananarivo attendent avec impatience l’ouverture du téléphérique. Entre ceux qui y voient une solution aux embouteillages et ceux qui s’inquiètent du prix et de la sécurité, le débat est vif. Pour Anita Razafimandimby, ce nouveau moyen de transport permettra de réduire considérablement les temps de trajet et donc les retards au travail et à l’école. "Je ne serai plus en retard pour me rendre au boulot, car mon trajet ne prendra plus que quelques minutes seulement", se réjouit-elle.
D’autres, comme Cathia Randrianarisoa, sont également enthousiastes à l’idée de découvrir la ville depuis les cabines. "J’ai tellement hâte de monter à bord et de voir la vue d’en haut. C’est seulement après avoir essayé que je saurai si j’utiliserai le téléphérique régulièrement", confie-t-elle.
Cependant, tout le monde n’est pas convaincu par le projet. Le prix des tickets, fixé à 4 000 ou 3 000 ariary selon le trajet, est jugé trop élevé par certains, comme Andry Nantenaina. "Je ne pense pas que cela va vraiment diminuer les embouteillages, car le prix est exorbitant et qu’ils n’auront pas beaucoup de clients", estime-t-il.
D’autres expriment des craintes quant à la sécurité du système. Marie-Thérèse s’inquiète des pannes techniques et de la question de l’alimentation en électricité, déjà insuffisante pour les besoins quotidiens de la population. "Je ne pense pas que la mise en place de ce transport soit vraiment une priorité. Pourquoi ne pas aménager les routes et fournir le maximum d’énergie pour éviter les délestages ?", interroge-t-elle.
Source : Lexpress.mg