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Une suspicion de trafic d’organe sème la confusion à Betafo, Madagascar. En début de la soirée du lundi, la demeure d’un opérateur a été saccagée et incendiée par les villageois. Deux morts et trois blessés ont été recensés.
Les faits se sont produits dans le village d’Ambaniharana (à 800m de la ville de Betafo et bordant la RN34), fokontany d’Ambohimpihaonana, à Madagascar, lundi. Un soulèvement populaire a eu lieu sur les lieux après la dénonciation faite par un homme prétendant que son ancien employeur, nommé Rajosoa, un opérateur économique serait "un assassin" et qu’il a failli en être victime. Voulant alerter les "fokonolona" de ce qui lui est arrivé, on l’aurait blessé. L’ancien employé aurait également affirmé avoir vu le cadavre d’un homme, selon la presse locale.
N’appréciant pas l’opérateur en question, déjà poursuivi en justice en 2013, les habitants ont immédiatement pris en compte les informations répandues. Il s’avère qu’il est suspecté d’enrichissement illicite. C’est la raison pour laquelle il a été de suite soupçonné de trafic d’organes et d’ossement humain. Aux alentours de 18h30, une centaine de personnes furieuses se sont ruées vers son domicile pour le piller avant d’y mettre le feu. Des gendarmes ainsi que des forces de l’ordre de l’EMMOREG du Vakinankaratra sont intervenus, en vain. Les autorités ont dû lancer des grenades lacrymogènes pour disperser les assaillants.
En réaction à cet acte des autorités, des membres du "fokonolona " se sont déplacés à Avaratsena pour s’en prendre aux magasins de quincaillerie de l’opérateur. Ce n’était que 23 heures 30 que les forces de l’ordre son parvenus à contrôler la situation. Bref, la résidence de l’opérateur économique, quatre magasins et un entrepôt ont été détruits, outre les deux personnes décédées et trois blessées. Comme l’indiquent les enquêteurs, à ce jour, il s’agit d’un soupçon, malgré le fait que l’homme avait été déjà traduit devant le parquet pour des faits similaires, avec huit complices, en 2013.
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