Le Pr Stéphane Ralandison, doyen de la Faculté de médecine de Toamasina, comparait devant le tribunal ce vendredi pour un chef d’inculpation qui reste indéterminé.
Le suicide d’un médecin lié au coronavirus a provoqué de vifs débats à Toamasina. Les professionnels de santé du Centre hospitalier universitaire de Morafeno dans lequel il a été retrouvé mort privilégient la thèse du suicide. Une piste qui a été totalement écartée par la famille du défunt. Sa fille a d’ailleurs souligné que son père n’était pas un suicidaire. Dans le cadre de cette affaire qui reste encore floue, le Pr Stéphane Ralandison, doyen de la Faculté de médecine de Toamasina et travaillant au sein du même établissement hospitalier comparaît devant le tribunal ce vendredi. Enquêté pendant des heures jeudi, il a pu retourner chez lui avant d’être appelé une seconde fois puis libéré en début de soirée.
A l’heure actuelle, les circonstances de cette affaire restent dans l’ombre de même que le chef d’inculpation du Pr Stéphane Ralandison. "Nous ne connaissons pas la vraie raison de sa comparution au Tribunal", a confié un médecin cité par le journal L’Express de Madagascar. Le Professeur en question ne faisait pas partie de l’équipe de garde lorsque le médecin porteur du coronavirus a été retrouvé pendu dans une chambre de l’hôpital dimanche dernier. En revanche, il était passé au CHU de Morafeno ce jour-là pour effectuer le suivi des patients comme il le fait tous les jours.
Sans rapport avec le décès du médecin, le Pr Stéphane Ralandison a fait une publication provocante sur le Covid Organix, le remède traditionnel malgache contre le coronavirus. Dans son post sur LinkedIn le 20 avril dernier, il a remis en cause plusieurs paramètres liés à l’utilisation de cette tisane comme l’absence de tests, les profils des patients ou encore les moyens par lesquels les effets ont été mesurés. Selon des observateurs, sa comparution serait liée à cette publication.
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