Un million d’habitants, dont 300 000 enfants de moins de cinq ans, sont menacés de famine dans le sud de Madagascar. L’eau est une denrée rare, mais la nourriture fait également défaut.
Le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) ne compte pas rester les bras croisés face à la famine qui menace la population dans le sud de Madagascar. La sècheresse fait partie intégrante du quotidien de neuf districts de la pointe sud de l’île, mais le manque de nourriture est également alarmant. Face à l’urgence de la situation, l’OCHA lance un "Appel Eclair" aux dons. Le but est de récolter 75,9 millions de dollars (63,3 millions d’euros) destinés au financement des besoins les plus urgents, rapporte Franceinfo. Grâce à une première enveloppe de 30 millions de dollars (25 millions d’euros) débloquée en juin dernier, une détérioration généralisée de la situation a pu être évitée.
Au total, plus d’un million de personnes résidant dans les neuf districts du Sud se trouvent en urgence alimentaire. Parmi eux, 300 000 enfants de moins de 5 ans vivent dans une situation de malnutrition aiguë. Par ailleurs, 500 000 personnes n’ont presque pas accès à l’eau, pour boire ou se laver. Cette sécheresse exceptionnelle, subie par la région est "la plus accentuée de ces dix dernières années", selon l’OCHA. Le manque de pluie a avant tout affecté les récoltes et faute de revenus, les habitants n’ont plus de quoi se procurer de la nourriture.
Pour le moment, les actions doivent se concentrer sur les façons de mettre fin à une situation devenue chronique, estime l’ONU. La famine dure depuis des années, et avec le dérèglement climatique les choses ne semblent pas évoluer.
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