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Face à l’éventualité d’une expulsion liée à l’implantation d’un complexe hôtelier, ils défendent leur droit de rester, tout en se disant ouverts au développement économique.
Sur l’île de Sakatia, au large de Nosy Be, les habitants s’opposent fermement à un projet d’installation d’un complexe hôtelier qui menace leurs terres. Les résidents ne s’opposent pas à la modernisation de l’île, mais refusent catégoriquement d’en être exclus. Leur message est sans ambiguïté : la terre qu’ils occupent est à la fois leur lieu de vie et l’héritage de leurs ancêtres. "Nous ne pouvons pas accepter que nos terres soient confisquées et notre culture détruite", ont-ils déclaré.
Les habitants rappellent qu’ils contribuent déjà activement à l’économie régionale. Agriculteurs, ils produisent riz, noix de coco, vanille et fruits tropicaux. Ces produits approvisionnent hôtels, commerces et entreprises de Madagascar. Selon eux, leur activité est un atout pour le tourisme, et non un obstacle.
La population locale accueille volontiers les visiteurs, qu’ils soient malgaches ou étrangers. Elle se dit fière de participer à la vitalité touristique de l’île. Mais elle insiste sur un point essentiel : tout projet d’envergure doit se faire dans le respect des droits et des traditions des communautés présentes.
Dans leur message adressé au maire de Nosy Be et au gouverneur de la région DIANA, les habitants pointent du doigt le défaut de régularisation foncière. Leurs demandes de titres de propriété, formulées depuis des années, sont toujours restées sans réponse. Ils rappellent que leurs terres leur appartiennent de fait, bien avant la période coloniale.
Source : Madagascar-tribune.com