L’ancienne directrice de cabinet a confirmé l’information lors d’une interview diffusée sur TV5 Monde.
Condamnée à 42 mois de détention pour corruption, Romy Andrianarisoa a bénéficié d’une libération anticipée en raison de son comportement exemplaire en prison. Dans une interview diffusée sur TV5 Monde, l’ancienne directrice de cabinet de la Présidence de la République a annoncé qu’elle était totalement libre depuis une semaine et qu’aucune charge n’était plus contre elle.
Lors de son intervention, l’ex-fonctionnaire a nié toute implication du président Andry Rajoelina dans son affaire. "On a saisi tous mes outils de travail, tous mes échanges avec le président de la République, mes comptes bancaires ont été épluchés, mais aucune preuve n’a été trouvée", a-t-elle affirmé. Elle a également précisé que le président n’était pas au courant des circonstances de son arrestation. Elle a qualifié cette affaire de préjudice pour l’image de Madagascar. Andrianarisoa a insisté sur le fait que le président est "fermement opposé aux rétro-commissions dans les marchés publics."
À sa sortie de prison, Romy Andrianarisoa a critiqué le système judiciaire britannique. Elle a accusé les jurés de ne pas comprendre les réalités malgaches et les processus décisionnels liés aux investissements. Elle a même affirmé que l’arrestation par la National Crime Agency avait été "orchestrée."
Romy Andrianarisoa a également utilisé son passage à la télévision pour défendre les sommes négociées dans le cadre d’un contrat minier avec Gemfields à Madagascar, qualifiant cet accord d’"investissement social." Elle a nié qu’il s’agissait d’une "tentative de corruption", bien qu’une spécialiste du droit anglo-saxon ait noté que "la licence sociale pour opérer" implique généralement l’acceptation des communautés locales et non le paiement anticipé des négociateurs avant l’octroi d’un marché.
Source : Midi-madagasikara.mg