Jean Louis Robinson a reconnu l’élection de Hery Rajaonarimampianina à la présidence de Madagascar. Le verdict des urnes ne sera plus remis en cause, selon le politicien, qui a assisté à l’investiture de son rival.
Jean Louis Robinson ne conteste plus la victoire de son concurrent
Hery Rajaonarimampianina, officiellement investi président de
Madagascar samedi dernier. Le candidat malheureux au second tour de la présidentielle a reconnu sa défaite, retiré ses accusations de fraude électorale et félicité le nouveau président élu.
Selon lui, le verdict de la Cour électorale spéciale (CES) ne peut plus être remis en cause. « La Cour électorale a prononcé la victoire de Monsieur Rajaonarimampianina. Donc, je le félicite pour cette victoire », déclare-t-il dans un entretien à RFI.
Accompagné de sa femme, le poulain de Marc Ravalomanana a même répondu présent à la
cérémonie d’investiture du nouvel homme fort de la Grande île, ce samedi à Mahamasina, Tananarive. Une présence qui en dit long sur sa position actuelle vis-à-vis du nouveau régime en place.
Aujourd’hui, l’homme se pose en acteur incontournable de la vie politique malgache et naturellement, il s’autoproclame chef de l’opposition. « Il n’y a ni vainqueur, ni vaincu, on va travailler ensemble », argumente Jean Louis Robinson, avant de poursuivre : « Maintenant, nous allons être dans une véritable opposition légale ».
Dans cet esprit, l’opposant de Hery Rajaonarimampianina a reçu à son domicile le leader de l’opposition mauricienne Paul Bérenger après l’intronisation du nouveau chef de l’Etat malgache. Une occasion pour les deux hommes d’évoquer la création prochaine d’un comité national de l’opposition, selon certaines indiscrétions.
D’après le quotidien local Midi Madagascar, Paul Bérenger n’a pas manqué de féliciter son hôte pour sa présence à Mahamasina. « Ce geste républicain donne une chance à la sortie de crise et range l’opposition malgache conduite par Jean Louis Robinson parmi ceux qui cherchent à faire valoir la démocratie », affirme le politicien mauricien.
En marge de cette rencontre, les deux figures de l’opposition ont évoqué la possibilité de plancher, à l’avenir, sur des thèmes communs de réflexion et d’échanges d’idées, portant notamment sur la lutte contre les fraudes électorales, la liberté de la presse, la moralisation de la vie politique, et le développement d’une coopération élargie entre les partis d’opposition de la zone Océan Indien et de la SADC (Communauté de développement de l’Afrique australe), comme le détaille Midi Madagascar.