À moins de deux semaines du premier tour de la présidentielle à Madagascar, les tensions semblent monter en flèche à Antananarivo. Alors que les partis de l’opposition et leurs partisans se sont rassemblés dans différents quartiers de la capitale pour rejoindre la place emblématique du 13-Mai, les forces de l’ordre ont empêché leur manifestation.
À l’approche du premier tour de l’élection présidentielle à Madagascar, prévu le 16 novembre prochain, les activités politiques s’intensifient dans la Grande Ile. Andry Rajoelina, candidat à sa propre réélection, continue sa campagne électorale, mobilisant ses partisans qui ont organisé un carnaval à Antananarivo le samedi 4 novembre. En même temps, le collectif des 10 candidats et ses partisans se sont rassemblés dans divers quartiers de la capitale pour rejoindre la place du 13-Mai à Analakely.
Pour préserver les infrastructures existantes, maintenir l’ordre public et assurer la paix dans la capitale, les conseillers municipaux de la ville d’Antananarivo ont appelé à des mesures pour sécuriser cette place hautement symbolique. Sous la direction du préfet et en accord avec les directives du gouvernement et de la présidence de la République par intérim, les forces de l’ordre ont interdit la manifestation du collectif des candidats ainsi que toute tentative d’accéder à ce lieu convoité.
Les manifestants ont été dispersés par des tirs de gaz lacrymogènes. Plusieurs personnes, y compris celles en train de faire leurs courses au marché, se sont retrouvées prises au piège dans des quartiers subitement visés par les forces de l’ordre. L’ancien président M.Ravalomanana estime que la place du 13 mai est un lieu pour tous les Malgaches et que l’interdiction des rassemblements est illégale. Le gouvernement maintient toutefois sa position en affirmant que "ce site est interdit par le préfet de police", et toute tentative d’accès est qualifiée de "provocation inacceptable".
> Suivez l’actualité à Madagascar sur Linfo.re