Ce mardi 7 janvier, Marc Ravalomanana déposera des plaintes devant la Troïka suite aux supposées fraudes électorales dont serait victime son poulain Jean-Louis Robinson lors de la récente élection présidentielle.
L’ancien président de la République de
Madagascar Marc Ravalomanana, exilé à Johannesburg en Afrique du Sud, se rendra à Windhoek en Namibie ce mardi 7 janvier. Le motif de son voyage : il déposera des plaintes pour fraudes électorales devant les instances de médiation africaine - la Troïka de la SADC - suite à la défaite annoncée de son candidat Jean-Louis Robinson à l’issue du second tour de l’élection présidentielle le 20 décembre dernier.
Outre les plaintes, l’ex-chef de l’Etat remettra en mains propres aux principaux médiateurs de la crise malgache « les preuves des fraudes électorales dont son poulain est victime », révèle Midi Madagasikara.
« Désormais, Marc Ravalomanana et Jean Louis Robinson se partagent les tâches », commente le journal dans son édition du jour. Alors que le premier accentue les offensives sur la scène internationale, le deuxième multiplie les démarches juridiques au niveau local.
En clair, l’ancien homme fort de Madagascar Marc Ravalomanana « n’est pas prêt à céder malgré les résultats provisoires proclamés par la CENI-T » qui confèrent 53,50% des voix au candidat de son ennemi politique Andry Rajoelina contre 46,50% pour le sien.
Au lendemain de la publication des résultats provisoires par la commission électorale - la Cénit - le 3 janvier dernier, Jean-Louis Robinson a crié aux
fraudes électorales massives et a déposé auprès de la CES - cour électorale spéciale – une centaine de requêtes y afférentes. Il a notamment réclamé l’annulation des résultats, le
recomptage des voix ainsi que la disqualification de son principal adversaire Hery Rajaonarimampianina, donné vainqueur de la course présidentielle.
Selon Midi Madagasikara, ce différend post-électoral fait planer le spectre d’une nouvelle crise dans le pays, qui sort à peine du ‘trou noir’ après cinq ans d’instabilité politique. Le camp Ravalomanana hausse le ton ces derniers jours et menace de rééditer la fronde populaire de 2002 pour défendre sa cause.
A l’heure actuelle, « le candidat présenté par le parti « Avana » - Jean Louis Robinson - et son équipe attendent de pied ferme les verdicts de la CES avant d’agir. Les descentes dans la rue ne sont pas à exclure faute pour Ambohidahy de ne pas prendre en considération les requêtes formulées », relate le quotidien malgache.