Projet d’attentat "Apollo 21" à Madagascar : des militaires étrangers à la retraite impliqués

L’enquête avance rapidement

A Madagascar, la procureure générale près de la Cour d’appel d’Antananarivo, Berthine Razafiarivony, a apporté plus d’informations concernant l’enquête sur le projet dénommé "Apollo 21" lors d’une conférence de presse.
Comme le rapporte Midi Madagasikara, plusieurs personnes sont impliquées dans cette tentative d’assassinat du président Andry Rajoelina. Dans le cadre de cette enquête, des renseignements et des réquisitions téléphoniques, opérés, ont permis, selon elle, d’identifier les principaux instigateurs.

Bilan de l’enquête

Après l’interpellation de deux anciens officiers français, le projet implique d’autres étrangers, d’après la procureure qui n’a pas dévoilé leur nationalité et leur identité.
"Quatre autres gendarmes et militaires étrangers et nationaux, également à la retraite ont aussi été interpellés et auditionnés dans le cadre de cette affaire", a-t-elle précisé. Par ailleurs, des cadres de l’armée et de la gendarmerie au sein des forces de sécurité malgaches sont aussi impliqués. Selon Berthine Razafiarivony, il s’agit de 5 généraux et de 4 capitaines qui ont été logés à la même enseigne que 4 sous-officiers dans le projet.

Des preuves

La procureure générale a précisé devant la presse que le projet "Apollo 21" entend éliminer 5 personnalités politiques malgaches dont le chef de l’Etat. Il prévoit également renverser le gouvernement en place afin de prendre le pouvoir. "Les preuves matérielles entre les mains des enquêteurs sont tangibles" a-t-elle renchéri. Les présumés auteurs ont impliqué des éléments de l’armée et de la gendarmerie pour arriver à leur but.
Toutefois, d’autres civils seraient également dans le collimateur des enquêteurs qui ont mis la main sur plusieurs correspondances par "messagerie instantanée de plusieurs personnes de la chaîne institutionnelle malgache" avec Paul Rafanoharana, le présumé cerveau.

> Lire d’autres actualités à Madagascar