À Madagascar, la fin officielle de la campagne électorale, c’est ce soir, et la présidentielle est prévue mercredi 7 novembre.
À l’approche du premier tour de l’élection présidentielle malgache, Elyett Rasendratsirofo, historienne et ancienne ministre du tourisme à Madagascar était l’invitée du journal d’Antenne Réunion pour en parler.
L’élection présidentielle fixée aux 7 novembre et 19 décembre
Elyett Rasendratsirofo est l’auteure d’un ouvrage intitulé "Pour une véritable république malgache ; quelles institutions pour Madagascar ?"
"Il n’y a pas de démocratie à Madagascar. Les crises sont cycliques depuis le retour de l’indépendance en 1960. Je finis même par arriver à cette conclusion que ce n’est pas seulement une question de personne mais véritablement une question de structure de l’état."
Selon l’historienne, la cadre institutionnel n’est pas bon. "Il induit un cadre de système électoral mauvais et absolument pas démocratique, dans le cadre où il n’intègre pas les réalités sociaux-économiques de Madagascar, ni son histoire."
Pour Elyett Rasendratsirofo, "la valeur du système électoral est copié sur celui de la France et il ne nous convient pas."
"L’île est immense. On circule difficilement à l’intérieur. La majorité des malgaches sont dans des zones rurales souvent enclavées", explique-t-elle. Elle rajoute : "la corruption est le résultat de tout ceci. Les autorités peuvent faire comme elles veulent il n’y a pas de contrepouvoir citoyen."
La Haute Cour Constitutionnelle a retenu 36 candidatures pour le premier tour de l’élection présidentielle à Madagascar prévue le 7 novembre prochain.
Parmi les candidats retenus figurent le président sortant Hery Rajaonarimampianina, et 3 anciens chefs d’Etat Marc Ravalomanana, Andry Rajoelina (président de la transition) et Didier Ratsiraka.