La Commission électorale a annoncé samedi la réélection d’Andry Rajoelina au premier tour de la présidentielle à Madagascar. La légitimité du scrutin, boycotté par une large partie de l’opposition, fait cependant déjà l’objet d’un recours en justice.
Président sortant de Madagascar, Andry Rajoelina briguait un second mandat. D’après la Commission électorale nationale indépendante, il a remporté la présidentielle avec 58,95 % des suffrages exprimés à l’issue du vote qui s’est tenu le 16 novembre. "Le peuple malgache a choisi la voie de la continuité, de la sérénité et de la stabilité", s’est félicité l’homme politique de 49 ans devant la presse peu après l’annonce.
Ces résultats présentés par la Ceni doivent encore être entérinés par la Haute cour constitutionnelle, la plus haute juridiction de Madagascar. C’est la HCC qui est chargée de proclamer les résultats définitifs, au plus tard le 4 décembre 2023.
Les onze millions d’électeurs malgaches devaient choisir entre A. Rajoelina et douze autres candidats. Dix participants rassemblés dans un collectif avaient cependant appelé à "considérer que ces élections n’existent pas". "Nous ne reconnaîtrons pas les résultats de cette élection illégitime, truffée d’irrégularités, et nous déclinons toutes responsabilités sur l’instabilité politique et sociale qui pourrait en découler", ont-ils vendredi.
D’après plusieurs médias, la validité du scrutin est déjà contestée en justice par un opposant candidat. "J’ai déposé deux requêtes pour demander l’annulation du scrutin et la disqualification d’Andry Rajoelina", a déclaré Siteny Randrianasoloniaiko. Celui-ci accuse le chef d’État sortant de fraude. "Il a volé. Il a acheté les voix", selon ses dires.
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