À l’approche de l’élection présidentielle à Madagascar, Christine Razanamahasoa, à la tête d’une plateforme de médiation, partage ses inquiétudes quant à une éventuelle crise post-électorale.
Christine Razanamahasoa et son groupe de médiation ont plaidé leur cause lors d’une rencontre avec la délégation de la SADC. Lors de la réunion avec la délégation de la Communauté de développement de l’Afrique australe, la plateforme a mis en avant la crainte d’une crise post-électorale en cas de contestation des résultats de l’élection présidentielle prévue pour ce jeudi, à Madagascar.
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"La SADC nous a demandé nos craintes à propos de l’élection du 16 novembre et on a exposé nos inquiétudes", a déclaré la présidente de l’Assemblée nationale. La principale préoccupation de la plateforme reste les troubles potentiels découlant de résultats non acceptés par tous. "Nous craignons fortement cela", a-t-elle ajouté.
La plateforme a également partagé sa vision de la situation actuelle, critiquant les décisions de la Haute Cour constitutionnelle (HCC) qu’elle considère comme la source des dissensions actuelles, les qualifiant même de "crime." Elle a souligné que les recommandations de la SADC issues des élections de 2018 n’ont pas été suivies. La question de la liberté d’expression pour les candidats pendant la période électorale a également été soulevée. "La SADC cautionnera-t-elle des élections ou les normes qu’elle a donné ne sont pas respectées", s’interroge Christine Razanamahasoa.
Après la réunion avec la SADC, la plateforme a rencontré divers membres du corps diplomatique, dont l’Union européenne et plusieurs ambassades. Les revendications de la plateforme pour des élections "justes, transparentes et acceptées par tous" ont été réitérées.
Source : 2424mg