Le mouvement des "bidons jaune" a été lancé en décembre 2018 par les habitants d’un quartier de la capitale, Antananarivo. Ces derniers ont, en effet, exprimé leur mécontentement face à la pénurie récurrente d’eau. Le mouvement risque de s’étendre partout à Madagascar.
A Madagascar, plusieurs quartiers d’Antananarivo, la capitale, sont impactés par le problème d’approvisionnement en eau. Les coupures récurrentes suscitent le mécontentement des habitants. Dans certains endroits, comme à Itaosy, un quartier d’Atsimondrano, non loin du centre-ville, le manque d’eau dure depuis des années.
En décembre 2018, les habitants d’Itaosy avaient décidé de se faire entendre en lançant une grande marche, appelée le "mouvement des bidons jaunes". C’est une manifestation pour dénoncer le manque d’eau de la Jirama (entreprise publique de services publics d’électricité et d’eau à Madagascar). Ils voulaient montrer au monde ce qu’ils vivent au quotidien.
La pénurie d’eau persiste. Elle s’est étendue aux quatre coins de la ville d’Antananarivo, et même dans d’autres grandes villes, rapporte le quotidien Midi Madagasikara. Les habitants se plaignent car certains sont obligés de se réveiller au beau milieu de la nuit pour remplir les bidons jaunes aux bornes fontaine du "fokontany" ou au robinet de la Jirama.
L’accès à l’eau potable pour tous est une des promesses de campagne du président Andry Rajoelina, rappelle une députée. Compte tenu de la situation, le mouvement des bidons jaunes pourrait s’étendre sur le territoire malgache. C’est l’occasion d’interpeller le chef de l’Etat sur son engagement.