La frégate de surveillance "Nivôse" des Fazsoi est intervenue dans les eaux des Terres australes et antarctiques françaises (Taaf) le 29 mars. 5 bateaux de pêche malgaches ont été épinglés.
La frégate de surveillance "Nivôse" des Forces armées de la zone sud océan Indien (Fazsoi), déployée depuis le 6 mars, dans le cadre d’une mission de surveillance dans les eaux des Terres australes et antarctiques françaises (Taaf), a mis un terme à des actions de pêche illégale autour des îles Eparses du canal du Mozambique.
Trois embarcations rapides et un hélicoptère ont été mobilisés le 29 mars pour une opération de police d’envergure. Cinq navires, présents illicitement dans le lagon ont été interceptés. Deux d’entre eux ont tenté de fuir avant d’être immobilisés par la frégate.
La pêche dans cette zone est strictement réglementée. Des pêcheurs venus de Madagascar avaient déjà été signalés, à plusieurs reprises, par les gendarmes en poste sur le district. "Les pêcheurs sont à la recherche d’holothuries, aussi appelées concombres de mer, très prisés sur le marché asiatique. Cet animal contribue à l’équilibre écologique des lagons et à l’oxygénation des océans. Sa disparition par action de pêche massive provoquerait un préjudice irréversible", précise la préfecture dans un communiqué ce mardi.
Parmi les cinq navires interceptés, trois semblaient pratiquer la pêche de manière artisanale. Les deux autres, plus imposants, avaient une "vocation quasi-industrielle", indique la préfecture. Les navires, venant de Mahajanga à Madagascar, transportaient 112 personnes à leur bord. Près d’une tonne d’holothuries a été trouvée. Les poissons ont ensuite été rejetés à la mer, sur instruction du directeur de la mer sud océan Indien (DMSOI).
A bord, les membres de la frégate ont également découvert 95 blocs de plongée, plusieurs dizaines de paires de palmes, des sondeurs, des dizaines de harpons ou encore des lignes, remis aux autorités françaises. La matériel saisi "témoigne de l’organisation de la filière", selon la préfecture. Des procès verbaux ont été dressés et les navires incriminés ont été sommés de quitter la mer territoriale française.
Le délit ne serait pas un cas isolé. "Ces derniers mois, les îles Éparses ont fait l’objet de nombreux signalements d’incursions et d’activités de pêches illicites suivis par le service de surveillance des pêches du Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) Réunion", explique la préfecture.