Une communication verbale durant le Conseil des ministres ce mercredi a mis en avant le mode de fixation des prix de référence qui a jeté les bases d’une révision imminente des prix à la pompe à Madagascar.
Le spectre d’une augmentation des prix du carburant se dessine pour les consommateurs malgaches pour fin janvier. Ce mercredi, en conseil des ministres, une communication verbale sur le mode de fixation des tarifs de référence a jeté les bases d’une révision imminente, rapporte Midi Madagasikara. Depuis la dernière augmentation de juillet 2022, le contexte économique n’a cessé d’évoluer. Si le prix du baril de pétrole a reculé, passant de 100 USD à 76,85 USD, la dégringolade de l’ariary face au dollar — une perte de près de 15 % — a considérablement renchéri les importations, pesant lourdement sur les finances publiques.
Le Fonds monétaire international (FMI) pousse à l’ajustement. Ses recommandations de mi-2024 soulignent l’urgence de corriger les distorsions pour réduire les subventions publiques coûteuses, condition sine qua non pour bénéficier des financements dans le cadre de la Facilité élargie de crédit (FEC). À cela s’ajoute une demande pressante d’instaurer un mécanisme d’ajustement automatique des prix. Cependant, augmenter les tarifs à la pompe est une décision délicate. Les répercussions seraient immédiates : flambée des coûts de transport, hausse des prix des produits de première nécessité, et une pression accrue sur le pouvoir d’achat des ménages. Le spectre de l’inflation plane déjà sur l’économie locale, fragilisée par une conjoncture mondiale incertaine.
Malgré tout, cette révision semble inévitable. Elle s’inscrit dans une démarche de redressement budgétaire, visant aussi à encourager une gestion plus rationnelle des ressources en carburant. Les autorités, conscientes des défis, sont appelées à gérer ce tournant avec finesse pour atténuer l’impact sur une population déjà éprouvée par la hausse des prix de première nécessité.
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