Illustration - DHOME/SIPA
Des officiers de la gendarmerie malgache sont au cœur d’une enquête après la disparition d’une partie d’une saisie de cocaïne à Nosy Bé en août 2024. Le pôle anti-corruption a ouvert le 10 mars une procédure pour faire la lumière sur l’affaire.
Des incohérences dans les chiffres ont poussé la justice malgache à ouvrir une enquête sur un détournement de drogue. En août 2024, deux femmes ont été arrêtées à Nosy Be avec 250 kilos de cocaïne dans leurs bagages. Officiellement, toute la marchandise a été saisie, mais plus tard, les autorités ont affirmé avoir incinéré seulement 110 kilos. Une enquête a alors été lancée pour retrouver les 140 kilos manquants. Secouée par les rumeurs, l’affaire a conduit à l’arrestation de sept gendarmes, dont deux hauts gradés, ainsi que quatre civils, pris en possession d’une partie de la drogue disparue, rapporte RFI.
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La justice malgache a transféré l’affaire au pôle anti-corruption d’Antananarivo, qui a débuté les audiences le 10 mars. Les prévenus font face à plusieurs accusations, notamment vol de biens confisqués, possession de drogue, corruption et trafic d’influence. Les gendarmes impliqués risquent une peine allant jusqu’à 20 ans de prison. Madagascar est devenue un point stratégique dans le commerce de cocaïne. L’île sert de passage entre l’Amérique du Sud et plusieurs destinations de l’océan Indien, dont Maurice et les Seychelles. Cette situation alimente les inquiétudes sur l’ampleur du trafic de stupéfiants dans la région.
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