Même en étant dans un état critique, des malades sont obligés de quitter les hôpitaux à Madagascar. Et pour cause, leurs familles n’ont plus les moyens de poursuivre les soins.
Après quelques jours d’hospitalisation, la famille de Fidy demande aux médecins de le débrancher, malgré son état inquiétant. En effet, ce quinquagénaire devrait être opéré du cerveau, mais sa famille a refusé l’opération. Et pour cause, les soins coûtent dans les 3 000 000 d’ariary.
Comme le rapporte lexpress.mg, le médecin de garde a tenté de persuader les proches de Fidy de rester et de poursuivre les traitements, en vain. "Si Dieu veut qu’il guérisse, il le sera", répond l’un d’eux. À Madagascar, plusieurs familles quittent l’hôpital avec des malades pas encore rétablis pour des raisons financières. Le week-end dernier, une autre malade est décédée le lendemain de sa sortie.
Pour sa part, le directeur adjoint technique du centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU JRA), le Dr Jean Marie Rasamimanana, admet que des familles peuvent quitter l’hôpital avant que l’état du malade soit stable. Toutefois, il a souligné que ce cas de figure ne se produit pas souvent. D’ailleurs, il a précisé que le CHU JRA dispose de fonds d’équité pour les plus démunis.
Si le patient a besoin d’un scanner dans cet hôpital, il entre dans les critères des bénéficiaires du fonds d’équité et le passera gratuitement. Toutefois, les traitements couverts par ce fonds d’équité sont limités. Le traitement peut coûter environ 80 à 100 000 ariary pour une journée de soins dans un hôpital public.
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