Selon les textes en vigueur, seuls les crabes de plus de 11 cm peuvent être capturés et mis en vente sur le marché ou exportés en dehors de Madagascar.
A Madagascar, le Centre de suivi de la pêche au niveau du ministère de la Pêche et de l’Economie bleue a saisi en 2 jours, plus de 520 kilos de crabes juvéniles et immatures dans une gare routière de la capitale Antananarivo. Comme le rapporte Madagascar Tribune, la filière crabe fait face à des problèmes sur la Grande Ile en raison des manquements aux textes en vigueur.
La loi prévoit que seuls les crabes de plus de 11 cm peuvent faire l’objet de capture et de vente sur le marché ou encore d’exportation. Par ailleurs, pour permettre une sélection à la source, les mailles de la balance à crabe doivent être supérieures à cette taille. Les espèces qui ont une largeur de carapace inférieure à 11 cm ainsi que les crabes femelles avec des œufs apparents doivent être relâchées, mais c’est loin d’être le cas.
Entre 2013 et 2018, cette filière s’est beaucoup développée, puisque le commerce lucratif des crabes vivants vers l’Asie, notamment la Chine, a multiplié par trois la valeur d’exportation. Le crabe de mangrove est devenu ainsi une des principales espèces exportées de Madagascar, avec une capacité d’exportation évaluée à plus de 5 000 tonnes par an pour une valeur aux alentours de 10 millions de dollars (près de 8,5 millions d’euros).
Malgré le développement de la filière, les petits pêcheurs ne profitent que très peu des retombées de ce commerce florissant. Cela a provoqué des tensions entre les entreprises d’exportation et ces pêcheurs qui dénoncent le prix du produit trop bas offert par les collecteurs.
Par ailleurs, l’opacité dans l’exploitation du crabe de mangrove entraîne un important manque à gagner pour l’Etat, selon le GEM (Groupement des Entreprises de Madagascar) et le GAPCM (Groupement des Aquaculteurs et Pêcheurs de Crevettes de Madagascar).
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