Le revenu par habitant de Madagascar, après avoir atteint des niveaux historiquement bas en 2020, est actuellement inférieur d’environ 45% à son niveau de 1960, selon la Banque mondiale.
Dans son document concernant son Cadre de partenariat pays (CPF) 2023-2027 avec Madagascar, la Banque mondiale explique que cette situation est notamment due à une "succession d’épisodes de faible croissance et de crises profondes". L’Île Rouge fait partie des 6 pays dans le monde où le revenu réel par habitant a diminué sur une longue période. Il convient de noter que la Grande Île est le seul pays de ce groupe qui n’a pas été confronté à une guerre civile prolongée ou à un conflit armé, selon l’institution de Bretton Woods.
Selon le média malgache 2424.mg, la persistance du déclin à long terme des niveaux de vie, associée à une fécondité élevée et à des épisodes récents de croissance économique irrégulière, est la raison pour laquelle 81,6% de la population malgache vivent toujours en dessous du seuil international de pauvreté de 2,15 $ par jour en 2022. En comparaison, ce taux s’élevait à 80,7% en 2012 et à 74,2% en 2005.
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Les autorités malgaches avaient déjà abordé cette situation dans le Pacte sur la souveraineté alimentaire et la résilience de Madagascar. Elles y soulignent que la hausse des taux de malnutrition et des maladies connexes aura pour conséquence une fragilisation accrue du tissu social malgache.
"Les faibles productions agricoles réduiront la disponibilité alimentaire et induiront une inflation plus accentuée sur les prix des produits. Dans un contexte de faiblesse du pouvoir d’achat de la population, de sous-emploi et de pauvreté, tous ces effets pourront générer de l’instabilité politique", expliquent les dirigeants malgaches dans le document.
Par ailleurs, d’ici à 2027, Madagascar atteindra environ 33,6 millions d’habitants.
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