Fermées depuis plusieurs mois dans le cadre de l’urgence sanitaire, les frontières de Madagascar vont rouvrir progressivement. Les dates ont été fixées en Conseil des ministres mercredi 13 octobre.
Comme annoncé par le président Andry Rajoelina, la réouverture des frontières de Madagascar a été évoquée, mercredi, en Conseil des ministres. Les autorités ont fixé la date du 23 octobre pour les vols régionaux (en provenance des îles voisines de l’océan Indien), et le 6 novembre pour les vols longs courriers (en provenance d’Europe).
Tous les vols et jets privés qui veulent accéder au territoire malgache doivent avoir une autorisation spéciale signée par le président de la Répubique et le Premier ministre, rapporte Midi Madagasikara. Les voyages pour motif d’évacuation sanitaire ne seront en revanche pas concernés par cette mesure.
Les frontières de la Grande île ont été fermées depuis le 20 mars 2020 en raison de la crise du coronavirus. Des milliers de ressortissants malgaches se sont par conséquent retrouvés bloqués à l’étranger. Certains opérateurs touristiques ont dû arrêter leurs activités pendant plusieurs mois. La décision du gouvernement mettra fin à leur calvaire.
Dans le cadre de cette réouverture, des mesures ont été prises afin d’éviter un éventuel regain de l’épidémie. Un test RT-PCR sera demandé à l’arrivée, et il sera à la charge du voyageur. Il y aura également un confinement obligatoire de 2 jours jusqu’au résultat du test. Une campagne de vaccination massive est, par ailleurs, prévue dans les villes touristiques.
Découvrez en détails le rapport du Conseil des ministres :
1- L’ouverture de l’espace aérien entre Madagascar et l’Europe a été approuvée, avec Air Madagascar et Air France. Les vols charters ralliant Milan/Rome à Nosy-Be Hell-Ville seront également autorisés. Les "vols long courrier" vers l’Europe débuteront le 6 novembre 2021.
2- L’ouverture du ciel de Madagascar pour les vols dans l’océan Indien, à savoir : Maurice-Madagascar (Air Mauritius) et La Réunion-Madagascar (Air Austral), a également été approuvée. Elle est prévue le 23 octobre 2021.
3- A part l’"évacuation sanitaire", l’entrée des "jets privés" ou "vols privés" nécessite une "autorisation spéciale" approuvée par le Premier ministre et le Président.
Concernant les CONDITIONS liées à cette ouverture des frontières, elles sont les suivantes :
a- Désormais, le test PCR sera à la charge toutes personnes entrant à Madagascar. Il coûtera environ 25 euros et sera inclus dans le prix du billet d’avion, puis verser dans les caisses du Ministère de la Santé Publique.
b- Concernant le confinement, il durera un jour ou deux jusqu’à l’obtention du résultat du test PCR. Si le passager est "négatif", il peut quitter l’endroit où il a été confiné. S’il est "positif", il restera isolé pendant 14 jours.
c- La fréquence ou le nombre de vols entrant à Madagascar sera limitée, et ne sera pas le même que dans la période pré-Coronavirus, car l’OACI a limité à cinq heures l’intervalle de temps entre les vols.
Madagascar a reçu l’approbation de l’OACI pour la réouverture de son espace aérien, mais celle-ci se fera de manière progressive.
Le comité interministériel se réunit régulièrement depuis plusieurs mois sur les stratégies, la préparation et la mise en œuvre des différentes mesures pour cette réouverture.
d- La liste des pays encore sur la liste rouge devrait être publiée.
MINISTÈRE DU TOURISME
L’accès de Madagascar au "safe travel stamp" a été approuvé pour que le pays puisse bénéficier du statut de destination touristique sûre.
Ces mesures ont été mises en place pour empêcher la propagation de l’épidémie de Covid-19, afin que Madagascar puisse être classée comme "destination touristique sûre". Depuis fin 2020, le ministère du Tourisme et le ministère de la Santé publique ont établi conjointement les directives sanitaires, formé le personnel des deux ministères, de l’office du tourisme et du secteur privé afin qu’ils puissent suivre la mise en œuvre de ces cadres établis.
Toutes ces étapes permettront à Madagascar de bénéficier du "safe travel stamp" ou "sceau certifiant qu’il s’agit d’une destination touristique sûre", loin de l’épidémie, une fois approuvé par le Conseil mondial du voyage et du tourisme (WTTC).
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