Le consensus "Primates in peril : the world’s 25 most endangered primates 2022-2023" a dévoilé la liste des primates les plus menacés au monde. Quatre lémuriens de Madagascar sont parmi ces espèces.
La 11e édition de l’inscription biennale d’un consensus "Primates in peril : the world’s 25 most endangered primates 2022-2023" a affiché la liste des 25 primates les plus menacés au monde.
Dans les détails, 6 espèces viennent d’Afrique, 4 de Madagascar, 8 d’Asie et 7 des néo-tropiques. Pour la première fois, quatre lémuriens de la Grande Ile sont inclus dans cette liste, selon L’Express de Madagascar.
Il s’agit du Microcebus berthae ou le lémurien souris de Madame Berthe, du Lepilemur septentrionalis ou Sahafary Sportive Lemur, de l’Eulemur flavifrons Blue-eyed Black Lemur Madagascar et enfin du Propithecus coquereli ou Sifaka.
Le professeur Ratsimbazafy, président de l’International primatological society (IPS), a indiqué qu’à Madagascar, près de 90% des lémuriens sont en péril et ont besoin de mesures de conservation.
Selon ses explications, les espèces citées dans le document seront incluses pendant 2 ans et leurs noms pourront être changés. Par ailleurs, il a alerté que les lémuriens de la Grande Ile ont quasiment passé dans la liste, surtout ceux en danger ou en danger critique, suivant le statut de l’IUCN.
Le microcèbe de Madame Berthe a été découvert dans la forêt de Kirindy du CNFEREF (Centre national de formation, d’études et de recherche en environnement et forestier) en 1992.
A l’heure actuelle, les activités anthropiques qui se produisent dans la région Menabe (sud-ouest) ont des mauvais impacts sur cet animal. En raison de la perte et la dégradation de son habitat, il est classé dans la catégorie "en danger critique d’extinction" sur la liste rouge des espèces menacées de l’UICN.
L’habitat des lémuriens est détruit en raison de l’agriculture sur brûlis. Par conséquent, une diminution de la population de plus de 80% est attendue sur 10 ans.
Le professeur Ratsimbazafy a alerté que dans la mesure où les activités de chasse ainsi que la déforestation s’intensifient et que l’impunité règne, les lémuriens pourraient ne plus exister.
La publication de cette 11e édition est un plaidoyer pour renforcer la conservation de ces espèces. Toutefois, le financement du développement devrait accompagner celui du projet de conservation.
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