Madagascar est l’un des pays ayant le taux le plus élevé au monde en matière de retard de croissance, puisque 4 enfants de moins de 5 ans sur 10 en souffrent.
En raison de la malnutrition chronique, près de la moitié des enfants de moins de 5 ans (4 enfants sur 10) souffrent de retard de croissance à Madagascar, soit environ 1 700 000 enfants.
Avec cette proportion, la Grande Ile est l’un des pays qui a le taux le plus élevé au monde. Par ailleurs, 7,7% des enfants ayant la même tranche d’âge, sont trop maigres pour leur taille augmentant ainsi les risques de morbidité et de mortalité.Toutefois, des progrès ont été notés, puisque le retard de croissance est passé de 50,1 % en 2008-2009 à 39,8 % en 2021, soit un taux d’amélioration de 0,86 point de pourcentage par an, rapporte Midi Madagasikara.
La Banque mondiale a financé un programme d’amélioration des résultats nutritionnels à Madagascar. La première phase, mise en œuvre pendant 4 ans a permis de réduire de 7,63% le taux de retard de croissance dans sept régions d’intervention.
Effectivement, plus de 1 875 461 femmes et enfants de moins de 5 ans ont reçu des services de santé et de nutrition à travers 4 526 sites communautaires et 1 081 établissements de soins de santé primaires renforcés et équipés.
Le journal précise que la deuxième phase de ce programme vient d’être approuvée. Son financement est à hauteur de 85 millions de dollars (près de 83 millions d’euros), dont la moitié (environ 41,3 millions d’euros) à titre de dons et l’autre moitié à titre de crédit.
Marie-Chantal Uwanyiligira, responsable des opérations de la Banque mondiale pour Madagascar, a félicité l’Etat malgache pour cette réalisation majeure. Selon ses dires, la réduction de la prévalence du retard de croissance est une étape essentielle pour améliorer les résultats d’apprentissage des enfants et leur productivité future. "Si ces efforts sont maintenus, cela aura un impact significatif et durable sur la reconstruction du capital humain de Madagascar", a-t-elle exhorté
La deuxième phase permettra de soutenir les neuf régions de la phase 1, et s’étendra sur quatre autres régions : Androy, Anosy, Atsimo-Atsinanana et Atsinanana.
Elle sera toujours axée sur l’amélioration de la qualité et de l’accessibilité d’un ensemble de services essentiels en matière de santé reproductive, maternelle et infantile et de nutrition, la création d’une demande et le renforcement des systèmes. Mais elle vise également l’accroissement des synergies avec d’autres investissements sectoriels, notamment dans les domaines de l’agriculture et de la protection sociale.
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