Les autorités ont fait une descente dans le district de Beloha, dans la région d’Androy (sud de Madagascar) après avoir reçu des informations sur la présence de plusieurs centaines de tortues radiées.
Une recrudescence du trafic de tortues est de plus en plus constatée à Madagascar. Comme le rapporte le journal Madagascar Tribune, les autorités ont saisi 810 tortues radiées vivantes et 23 mortes dans la commune Ranovaho, district de Beloha (dans le sud). L’équipe de ’Turtle survival Alliance’ et le ministère de l’Environnement dans cette circonscription ont collaboré pour pouvoir réaliser cette saisie.
Après avoir été informées sur la présence des tortues dans une maison d’habitation, les autorités ont descendu dans le quartier de Benonoky. Elles n’ont pas retrouvé les propriétaires, car ces derniers, prévenus de cette descente, ont pris la fuite avant l’arrivée des responsables. Dans un communiqué, le ministère de l’Environnement a indiqué qu’une enquête a été ouverte dans cette affaire.
Outre les bois de rose et l’or, les tortues sont également les cibles des trafiquants à Madagascar.
Les responsables ont indiqué que le commerce illégal de ces espèces fait partie des premières causes de leur disparition ainsi que de leurs habitats.
L’Asie est l’une des principales destinations de ces animaux, car dans ce continent, une tortue peut coûter jusqu’à 10 000 euros. Selon le journal, la viande de tortue est non seulement très appréciée dans certaines parties de l’île, mais le fait que ce soit un animal rare (en raison des motifs rayonnés de sa carapace), elles en font un objet de convoitise des collectionneurs du monde entier.
Selon le journal, le ministère rappelle que la chasse, la domestication, l’élevage et la vente de tortues sont interdits par la loi. Pour limiter ce trafic, de nombreuses opérations ont été instaurés. Pourtant, plusieurs espèces continuent à être saisies dans différents endroits : les aéroports, les véhicules particuliers, les taxis-brousse, les maisons, même dans des cercueils. D’ailleurs, il y a quelques années, le WWF a déjà dénoncé que la loi n’a plus aucune valeur que ce soit du côté des responsables que de celui des malfaiteurs.
A Madagascar, la loi en vigueur prévoit une peine de prison allant de 4 à 20 ans ainsi que des amendes de 100 à 400 millions d’ariary (près de 21 000 à 87 000 euros) pour la possession, le transport, la commercialisation de cette espèce. Toutefois, les malfaiteurs sont rarement condamnés, note le journal.
En 2019, des trafiquants de tortues ont été reconnus coupables d’avoir participé à un trafic de 10 000 tortues radiées. Ils ont été condamnés à 6 ans de prison ferme et d’une amende de 100 millions d’ariary (environ 21 000 euros).
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