Alors qu’il a tant convoité ce poste, l’ancien président malgache ne pourra pas devenir le chef de l’opposition officiel à Madagascar. Ce poste sera occupé par un député.
Le Sénat a récemment adopté le nouveau texte sur le statut de l’opposition et les partis d’opposition à Madagascar. Désormais, seul un député qui s’oppose au régime pourra occuper le poste de "chef de l’opposition officiel", rapporte le journal Midi Madagasikara. Dans la foulée, ce parlementaire qui sera désigné "par voie consensuelle" par les députés "membres de l’opposition parlementaire" occupera le poste de vice-président de l’Assemblée nationale. Cette décision écarte de facto l’ancien président malgache Marc Ravalomanana. Le patron du parti Tiako i Madagasikara a pourtant aspiré à ce poste depuis longtemps.
Les députés du Tiako i Madagasikara sont donnés favoris pour devenir 7e vice-président de la Chambre basse et dans la foulée chef de l’opposition officiel. En effet, ils occupent largement le champ de l’opposition à l’Assemblée nationale. Le chef de l’opposition bénéficiera de certains privilèges. Il aura donc "le droit à la couverture médiatique des manifestations liées à l’accomplissement de sa mission, le droit de prendre la parole pour une durée de quinze minutes lors des sessions réservées aux questions au Gouvernement", mais aussi "le droit de recevoir ou d’être reçu par les missions diplomatiques accréditées à Madagascar et les personnalités étrangères en visite à Madagascar".
Malgré cette nouvelle disposition, Marc Ravalomanana continue d’être un leader de l’opposition à Madagascar. Récemment sorti de son silence, l’ancien dirigeant malgache a réclamé au régime au pouvoir de leur donner de l’espace faute de quoi il a évoqué "la rue".
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