Themba Hadebe/AP/SIPA
Des civils et des forces de l’ordre ont été blessés lors d’une rixe en marge d’une protestation contre un projet d’extension de la capitale Malgache, Antananarivo.
Les faits se sont déroulés le jeudi 17 ocotbre 2019 à Ambohitrimanjaka, une banlieue plutôt calme de la capitale malgache. Parmi les projets de Andry Rajoelina, élu président en 2018 : Tana-Masoandro, l’extension d’Antananarivo. Le but est de désengorger Tanà, étouffée par la surpopulation. Ce projet s’étend sur 1000 hectares et devrait accueillir plusieurs nouveaux bâtiments. Pour l’instant, les ouvriers travaillent sur un énorme pont qui devrait rallier ce ‘quartier’ à la capitale.
Ce projet, dont le budget est inconnu, nécessite le remblayage de plusieurs rizières dans la commune, connue pour sa riziculture. Même si le gouvernement promet de compenser les résidents d’Ambohitrimanjaka pour qu’ils partent, plusieurs familles refusent de quitter la terre de leurs ancêtres.
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Le secrétaire d’Etat chargé de la gendarmerie, le général Richard Ravalomanana (aucun lien de parenté avec Marc Ravalomanana - l’ex président malgache), s’est exprimé dans des propos rapportés par l’Agence de Presse Française. Selon lui, la gendarmerie est intervenue après "avoir reçu un appel de la part de l’entreprise en charge du projet présidentiel après une attaque de jets de pierres". Des matériaux de construction ont été détruits et quatre hommes ont été arrêtés par les gendarmes, de quoi mettre de l’huile sur le feu, les manifestants réclamant leur libération.
Au total, cinq personnes ont été blessées (4 gendarmes et un civil). Une nouvelle manifestation est prévue le samedi 19 octobre.
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