Dans le cadre de la réouverture des frontières malgaches, des mesures s’imposent aux transporteurs aériens autorisés à opérer dans l’espace aérien de la Grande Île. Les règles annoncées ont suscité l’indignation de tous les opérateurs économiques.
Après 2 ans de fermeture en raison de la crise du coronavirus, les frontières de Madagascar sont désormais rouvertes aux vols internationaux. Les autorités ont annoncé les conditions d’accès sur la Grande Île. Parmi les mesures annoncées, les voyageurs doivent faire un test PCR à l’arrivée et observer un confinement de 2 jours à l’hôtel, à leur charge.
Mais outre ces mesures, des conditions sont imposées aux transporteurs aériens afin de lutter contre le trafic de ressources minières. Le secrétaire général du ministère des Transports et de la Météorologie a transmis l’information au directeur général de l’Aviation civile de Madagascar dans une note concernant la reprise des vols réguliers d’une compagnie.
Dans le communiqué, le ministère cite : l’interdiction de l’utilisation de sacs ou de valises à roulettes comme bagages à main, mais aussi l’utilisation du coffre-fort de l’avion. Les ordinateurs portables ne sont également pas autorisés en cabine.
La présidente de la Confédération du tourisme de Madagascar et vice-présidente du groupement des entreprises du pays, cité par RFI, a dénoncé des mesures lourdes. Elle estime que ces dernières détourneraient les touristes, les relations d’affaires et les compagnies aériennes de la Grande Île.
"Nous sommes vraiment inquiets, choqués et scandalisés par les mesures que l’Etat souhaite mettre en place pour conditionner cette réouverture", a commenté Aina Raveloson. Les opérateurs économiques estiment que la lutte contre les trafics de ressources minières est une mission des douanes et autres institutions étatiques et non celle des compagnies aériennes.
L’association Eden et les opérateurs touristiques de Nosy-Be se disent scandalisés par les conditions drastiques imposées par l’Etat. "Pourquoi sanctionner des touristes de vols de matières précieuses et d’or qu’ils n’ont pas commis", se sont-ils demandés. Cette mesure est considérée comme insensée sachant que les voyageurs peuvent parfois "parcourir plus d’une centaine de mètres, voire même parfois deux cents mètres" jusqu’au tarmac.
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