Les députés de l’opposition n’ont pas l’intention de baisser les bras tant que leurs revendications ne seront pas satisfaites. Après l’appel à la grève générale, ils sont passés à l’action.
Près de deux semaines après une manifestation sanglante sur la place du 13 Mai, les députés malgaches de l’opposition maintiennent leur position. Si le but principal de cette mobilisation était la contestation de la loi électorale votée à l’Assemblée nationale, les élus réclament désormais la démission ou la destitution du président de la République Hery Rajaonarimampianina. Depuis lundi 30 avril, un appel à une grève générale a été lancé. Chaque jour, les élus, les syndicalistes et des représentants du peuple malgache sillonnent les rues de la capitale pour exprimer leur insatisfaction à l’égard du régime actuel.
Depuis mercredi, les députés, accompagnés par les manifestants, sont descendus auprès des différents ministères. Leur but est d’inviter les employés des départements ministériels à les suivre. "Les employés du ministère de l’Economie et du Plan rejoignent le rang des députés de l’opposition et de leurs sympathisants", a écrit le site orange.mg ce mercredi. Les grévistes se sont également rendus dans les différents sièges de la Jirama, la société en charge de la distribution d’eau et d’électricité dans la Grande Ile.
Après l’appel à la grève générale lancé par les députés, le Syndicat des Agents de la Douane (SEMPIDOU) l’a débuté à compter de ce mercredi 2 mai. Les employés de la Douane à Toamasina ont également suivi le mouvement. Des élèves du lycée technique professionnel (LTP) à Antananarivo ont également cessé les cours pour rejoindre la place du 13 mai. Ce jeudi, des écoles privées ont été la cible de ces manifestants. Ces derniers ont forcé le portail d’un établissement de la capitale dans le but d’inciter les élèves à descendre dans la rue. De leur côté, le ministre malgache de la Défense nationale, le ministre malgache de la Sécurité Publique et le Secrétaire d’État en charge de la Gendarmerie nationale mettent en garde contre toute tentative de violation, directe ou indirecte, des choix de chaque citoyen.
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