La question de l’inemployabilité des jeunes constitue un défi majeur à Madagascar. La grande île serait confronté à une catastrophe humaine en 2030.
Le constat est alarmant. D’après Natacha Herisoalalao Letourneau, Secrétaire général du FIVMPAMA, association des entrepreneurs malgaches, "les jeunes ne sont pas employables." Selon ses explications, de nombreux jeunes empochent un diplôme universitaire à Madagascar, mais ils ne connaissent rien du monde du travail. "Pourtant, le fait que ces jeunes disposent de diplômes fait qu’ils demandent tout de suite la légitimité de prétendre à des salaires élevés, sans avoir l’approche de l’expérience", a-t-elle ajouté sur les propos repris par le quotidien Midi Madagasikara.
L’avenir demeure incertain pour de nombreux jeunes qui ont du mal à trouver un emploi. L’Etat malgache comme le secteur privé doivent alors faire face aux projections sur la population malgache en 2030. D’ici là, la Grande Ile serait confrontée à une catastrophe humaine, car le pays sera composé de 60% de jeunes de moins de 25 ans. Parmi eux, seuls 18% feront des études supérieures. Sur ces 18%, une grande moitié aura une place au sein de la fonction publique, tandis que l’autre moitié poursuivra ses études à l’étranger. Ceux qui resteront auront du mal à satisfaire les offres par rapport à la demande.
En parallèle avec cette question d’inemployabilité des jeunes, le secteur privé interpelle toutes les parties prenantes en prenant en considération la question de "basse éducation". En effet, Madagascar connaît actuellement un phénomène important de décrochage scolaire parce que "les enfants ne mangent pas quand ils arrivent à l’école".
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