Les personnes dans l’attente d’une transplantation d’organes sont de plus en plus nombreuses à Madagascar, pourtant à ce stade, il n’y aurait aucun cadre juridique pour cette intervention médicale.
La greffe ou transplantation d’organes est une intervention médicale visant à remplacer un organe défaillant. Les demandes affluent à Madagascar, surtout chez les personnes souffrant d’insuffisance rénale. En janvier 2021, le président Andry Rajoelina avait annoncé que les Malgaches souffrant de problèmes rénaux n’auraient bientôt plus besoin d’aller à l’étranger pour une éventuelle greffe, car l’État ferait le nécessaire pour répondre à leurs besoins.
Le chef de l’État avait prononcé ce discours en lançant les travaux de construction d’un hôpital dans la province de Toamasina (Est). Ce centre hospitalier comprendra un service néphrologique, qui assurera des opérations de transplantation rénale. Un bâtiment dédié à ce genre d’intervention est également prêt dans la capitale depuis plus d’un an. D’après un chirurgien, cité par L’Express de Madagascar, "plusieurs professionnels de santé ont la compétence nécessaire dans ce domaine".
Le pays est apparemment prêt pour ce genre d’intervention, pourtant le projet met du temps à se concrétiser. L’inexistence d’un cadre juridique est le point de blocage. "Aucun projet de loi sur la greffe d’organe n’est arrivé à notre niveau pour le moment", a affirmé le président de la Commission santé au sein de l’Assemblée nationale, selon les propos relayés par la même source. Il a même ajouté qu’aucun député ne songeait à faire cette proposition.
Il s’avère que le ministère de la Santé avait déjà envoyé des médecins à l’étranger pour renforcer leur compétence sur la greffe d’organes. D’après un chirurgien, tout est prêt. "Il ne reste que la loi". Il a souligné que "cet acte médical ne peut être réalisé sans un cadre juridique".