Le président ainsi que le secrétaire général de la Croix-Rouge malgache figurent parmi les personnes incriminées dans cette affaire de détournements de fonds. La somme volée s’élève à 400 millions d’ariarys, soit environs 100 000 euros.
Le pôle anti-corruption a sorti son verdict concernant cette affaire de détournement de 400 millions d’ariary, soit 100 000 euros, de la Croix-Rouge malgache (CRM). Une peine de 4 ans de prison ferme a été prononcée à l’encontre d’une dizaine de personnes. Le président de la CRM et son secrétaire général figurent parmi les condamnés ainsi que d’anciens comptables. Le juge aurait tout de même accordé une relaxe au bénéfice du doute pour certaines personnes qui auraient servi de coursiers, rapporte le journal L’Express de Madagascar.
Plusieurs chefs d’inculpation ont été retenus contre les accusés à savoir "abus de fonction, détournements de fonds, faux en écriture de banque de commerce, usage de faux et favoritisme". Les condamnés ont tout de même la possibilité de faire appel devant l’instance de second degré du pôle anti-corruption. Le scandale a fait du bruit en avril 2018 à la suite d’un communiqué publié par la Croix-Rouge norvégienne, principal bailleur de la CRM. La Croix-Rouge norvégienne a alors octroyé 3 millions d’euros à la Croix-Rouge malgache dans le cadre de subventions. Sur cette somme, un million d’euros aurait été détourné, d’après le cabinet d’audit Ernst&Young.
Une fois que l’affaire a éclaté, la Croix-Rouge norvégienne a arrêté de travailler avec son homologue malgache. "À l’époque, le secrétaire général de la Croix-Rouge malgache et deux comptables ont été placés sous mandat de dépôt après avoir été entendus au pôle anti-corruption", souligne RFI. Les trois escrocs ont profité de la manipulation des taux de change en empochant la différence de l’écart entre l’euro et l’ariary.
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