Alors que le taux mondial d’enregistrement des naissances a légèrement progressé, Madagascar fait face à une baisse notable.
À l’échelle mondiale, le taux d’enregistrement des naissances a légèrement progressé, passant de 75 % à 77 %, selon l’UNICEF. Cependant, à Madagascar, la situation s’est détériorée. Le taux national d’enregistrement est passé de 83 % en 2012 à 74 % en 2021, d’après les données de l’INSTAT. Cette baisse est accentuée par des disparités régionales importantes : 97 % des naissances sont enregistrées à Analamanga, contre seulement 42 % à Atsimo Andrefana. Ces écarts illustrent une inégalité d’accès aux services administratifs. Cela prive de nombreux enfants de tout statut légal.
Les enfants sans déclaration officielle restent invisibles aux yeux des autorités, ce qui les prive de droits fondamentaux. Sans acte de naissance, ils rencontrent des obstacles pour obtenir une nationalité, accéder à l’éducation ou recevoir des soins de santé. L’UNICEF estime que plus de 50 millions d’enfants dans le monde disposent d’un enregistrement sans preuve officielle. Cette absence de documentation les rend particulièrement vulnérables à l’exploitation, aux abus et à l’exclusion sociale.
Pour résoudre ce problème, l’UNICEF recommande des actions spécifiques. L’organisation plaide pour la simplification des procédures administratives, l’intégration de l’enregistrement des naissances dans les programmes de santé et d’éducation, ainsi que pour une réforme des cadres juridiques afin de garantir un accès plus équitable à l’enregistrement des naissances.
Source : Midi-madagasikara.mg