Le gouvernement a rapidement réagi aux allégations du Président du Sénat, Herimanana Razafimahefa. Le lundi 9 octobre en soirée, il a publiquement déclaré avoir été confronté à des pressions et à des menaces de mort émanant de certains membres du gouvernement, dans le but de le dissuader d’exercer la présidence par intérim de la république.
Dans la matinée du mardi 10 octobre, un communiqué non signé par le gouvernement collégial a été diffusé sur la page Facebook de la Primature. Elle réfute vivement les allégations du Président du Sénat et déclare catégoriquement que les affirmations de Herimanana Razafimahefa sont inexactes. Selon le communiqué gouvernemental, ces déclarations sur France 24 qualifiant certaines actions de membres du gouvernement de menaces, que ce soit directement ou indirectement, avant ou pendant la journée du 8 septembre, sont dénuées de fondement.
"Il est difficile de croire en ses propos tenus après des déclarations contraires il y a un mois de cela", appuie le gouvernement qui met aussi en avant la lettre de renonciation envoyée à la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) par le Président du Sénat. Dans cette lettre, M. Razafimahefa avait évoqué des raisons personnelles pour justifier sa décision à l’époque, rapporte Madagascar-Tribune.
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Revirement de situation
Suite à cette supposée renonciation de Herimanana Razafimahefa, le gouvernement collégial s’est vu confier les responsabilités du chef de l’État par intérim. Ce gouvernement assure avoir été informé de cette décision en même temps que les autres citoyens.
Et la situation a pris une autre tournure cette même journée du mardi 10 octobre. En effet, en milieu de journée, Herimanana Razafimahefa a officiellement révoqué sa lettre de démission des fonctions présidentielles en cours. Le Président du Sénat s’est rendu à la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) pour y remettre une lettre dans laquelle il exprime son souhait d’assumer les fonctions de chef de l’État par intérim.
M. Razafimahefa souligne avoir fait la lettre en question "face au danger qui guette le pays". "Je dois me lever, je dois prendre mes responsabilités, je ne dois pas me défiler, car le pays est en danger", appuie-t-il, dans des propos rapportés par les médias malgaches comme Orange Actu Mada.
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