De graves pénuries d’eau persistent à Antananarivo, la capitale de Madagascar. Le gouvernement malgache a ainsi pris un arrêté interministériel pour interdire les utilisations non vitales de l’eau.
A Antananarivo (Madagascar), les problèmes d’approvisionnement en eau persistent. Il devient de plus en plus difficile d’en trouver pour les besoins quotidiens. Pour remplir quelques bidons, des habitants ne dorment plus la nuit et font le tour de plusieurs quartiers à la recherche des bornes-fontaines encore fonctionnelles.
Face à ces pénuries, le gouvernement malgache a pris une décision en forme de "mesure d’urgence". Il a publié un arrêté interministériel pour interdire les utilisations "non vitales de l’eau".
Comme le rapporte RFI, les autorités ont imposé des mesures de rationalisation de l’eau fournie par la Jirama, la compagnie nationale de distribution d’eau et d’électricité de Madagascar.
Le ministre de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène, Lalaina Andrianamelasoa a apporté des précisions sur ce dispositif.
"Quand des personnes vulnérables sont touchées par le manque d’eau et qu’il y en a d’autres qui l’utilisent encore pour arroser leur pelouse, remplir leurs piscines ou pour laver leur voiture à gros jet, il y a une forme d’iniquité manifeste", a-t-il détaillé.
Depuis l’entrée en vigueur de l’arrêté le 9 octobre dernier, des agents du ministère de l’Eau sillonnent les quartiers de la capitale pour sensibiliser les résidents aux utilisations "non vitales de l’eau" et faire respecter la nouvelle réglementation. "Nos agents peuvent appeler les forces de l’ordre pour faire respecter la loi et verbaliser si besoin", a souligné le ministre en martelant que la priorité la plus urgente reste la fourniture de l’eau à la population.
Le montant de l’amende est de 500 000 ariary (environ 100 euros) en cas de manquement, selon le Code de l’eau. A noter que ce texte est actuellement en cours de révision. La nouvelle version pourrait être présentée avant la fin de l’année.
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