Le sud de Madagascar meurt de faim. La région fait face à une crise humanitaire depuis plusieurs mois à cause de la sécheresse.
Le Sud de la Grande Ile est frappé par une famine sans précédent. 8 enfants sont morts et plusieurs milliers sont en grande souffrance alimentaire.
500 000 malgaches sont en situation d’urgence. Un phénomène récurrent dans cette partie aride de la grande île
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Les ménages les plus touchés sont ceux n’ayant pas ou peu de ressources productives comme des terrains cultivables ou du bétail.
Faute d’assistance d’urgence, cette frange de la population pourrait avoir recours à des stratégies de survie pouvant porter atteinte à leurs moyens d’existence, tels que la vente des biens domestiques.
Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) a reçu des messages des autorités locales en début de la semaine dernière concernant une situation particulièrement inquiétante dans cette commune d’Ifotaka. Des cas de malnutrition sévère aigue, d’émaciation voire de décès liés au manque de nourriture ont été reportés depuis le début de septembre. Les ménages concernés ont vendu tous leurs actifs et n’ont même plus de quoi cuisiner.
Le PAM apporte actuellement une assistance d’urgence pour 15 jours à 750 personnes dans les fokontany de Marovahatsy et Ifotaka, commune d’Ifotaka. Cette assistance est actuellement réalisée par la distribution directe de six tonnes de vivres composées de riz, haricot, huile fortifiée et farine de maïs/soja fortifiées en vitamines et minéraux.
Situation dans lacommune de Bekiroa (district Amboasary) : le 30 septembre, le PAM a également reçu une alerte des autorités locales concernant la situation dans la commune voisine de Bekiroa. La situation est aussi alarmante dans cette commune située à 11km d’Ifotaka. Les ménages se nourrissent du mélange de kaolin (argile blanche) et de jus de tamarin. Le PAM fournit une assistance d’urgence pour 10jours.
Cette assistance dans les deux communes fait partie d’un large programme d’urgence au profit de 300 000 personnes dans neuf districts du sud de Madagascar à partir de ce mois d’octobre.
Selon l’IPC, 1,6 million de personnes des régions Anosy, Androy et Atsimo Andrefana sont en insécurité alimentaire aigue à cause de la sécheresse. Parmi elles, 554 000 personnes ont besoin d’assistance d’urgence.
Les conséquences des restrictions liées à l’épidémie de COVID-19 aggravent la situation en limitant l’accès des ménages aux aliments sur les marchés locaux. L’IPC d’octobre 2020 va fournir des données mises à jour sur la situation alimentaire.
Cette famine et cette sécheresse sont accentuées par l’absence de pluie depuis 9 mois dans les régions du Sud de l’île. Une conséquence directe et bien visible du réchauffement climatique.
Plus rien ne pousse dans les camps.
"La dernière étude sur l’insécurité alimentaire dans cette région de Madagascar date d’avril 2020. Elle estime que 1,6 million de personnes dans le grand sud ont des difficultés d’accès à la nourriture à cause de la sécheresse. 500 000 d’entre elles sont confrontées à une insécurité alimentaire sévère et dans le besoin d’une assistance urgente."
