L’ancien Premier ministre de consensus, Jean Omer Beriziky, a annoncé sa candidature pour l’élection présidentielle de 2018.
Lors d’une interview réalisée à son domicile, Jean Omer Beriziky a fait savoir qu’il se présentera à la présidentielle de 2018, sous les couleurs de l’association MAMIMAD et de l’UNDD. Durant son communiqué de presse, l’ancien locataire de Mahazoarivo a indiqué qu’il avait reçu la bénédiction de l’ancien président Zafy Albert.
Le président national de l’UNDD, Emmanuel Rakotovahiny et le Secrétaire général du parti Manoro Régis seront consultés par Jean Omer Beriziky afin d’assurer que sa candidature soit bien cautionnée par le Bureau politique du parti.
Malgré une détermination de Jean Omer Beriziky, il a quand même affiché ses doutes sur la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Il a remis en cause les membres de cette dernière et a proposé la restructuration totale de la commission.
"La CENI devrait être composée d’acteurs non étatiques, en l’occurrence des membres de la société civile et des représentants du secteur privé tels que le FIVMPAMA et le SEFAFI, et non pas par des personnalités proposées par une Institution. Il est évident que les membres actuels de la CENI sont redevables envers les autorités", a-t-il soutenu.
Selon l’ancien Ambassadeur de la Grande île en Belgique, il y a non-conformité du Code électoral actuel aux réalités politiques du pays, notamment les dispositions concernant le financement des partis politiques, l’achat de vote et la distribution de tee-shirts durant la campagne électorale.
"L’origine des fonds utilisés par les candidats devrait être rendue publique. Par ailleurs, il devrait aussi y avoir un plafonnement en ce qui concerne les fonds de campagne", a-t-il indiqué.
Jean Omer Beriziky a expliqué que le pays risquerait de tomber dans une nouvelle crise politique si le régime actuel continuait à organiser une élection pleine d’irrégularités et qui n’est pas libre, démocratique et transparente. "À l’allure où vont les choses actuellement, l’on s’achemine vers la logique de l’affrontement", a-t-il estimé.
Il s’est dit aussi contre le "Ni…ni" que les tenants du régime actuel s’entêtent d’imposer. Selon lui, toutes les personnes aptes peuvent se présenter comme candidats à l’élection présidentielle.
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(Source : Midi-madagascar)