Le village Matoka, situé au cœur du district de Manandriana à Madagascar, a été marqué par de tristes nouvelles. Une mère et son fils sont décédés en l’espace de quelques heures, plongeant la communauté dans l’inquiétude. Les autorités sanitaires locales ont émis des soupçons de peste.
Le soir du mardi 3 octobre, une mère de famille de 43 ans a rendu son dernier souffle à son domicile à Matoka, dans le district de Manandriana (région d’Amoron’i Mania - centre de Madagascar). D’après L’Express de Madagascar, la quadragénaire souffrait de diarrhée aiguë, de fièvre et de brûlures d’estomac depuis fin septembre. Le lendemain matin, son fils de 25 ans s’est éteint au Centre de santé de base de la zone, avec des symptômes similaires, mais en plus des bubons, depuis le 1er octobre.
Les autorités sanitaires locales ont rapidement évoqué la possibilité d’une épidémie de peste. Le test post-mortem réalisé sur le fils s’est, d’ailleurs, révélé positif, selon le média. Le résultat du test effectué sur la mère étant en revanche négatif, il a fallu envoyer des échantillons de prélèvement à l’Institut Pasteur pour confirmation.
Les défunts ont déjà été enterrés dans une fosse, conformément aux mesures sanitaires, car il est interdit d’inhumer les personnes décédées de la peste dans les tombes familiales. Cette précaution est importante, car l’agent responsable de la peste peut survivre pendant plusieurs années dans une tombe.
Les autorités sanitaires locales ont précisé qu’aucun déplacement ou exhumation n’a eu lieu avant ces décès, et aucune prolifération de rats ou de puces n’a été signalée. La zone n’a également jamais connu de cas de peste auparavant. Malgré cela, des mesures de précaution ont été mises en place pour prévenir la propagation de la maladie.