À Madagascar, la traite des enfants à des fins sexuelles serait facilitée par plusieurs ‘complices’ allant des opérateurs touristiques à des chauffeurs de taxi.
Le rapport 2022 quant à la traite des personnes à Madagascar, publié par le Département d’État des États-Unis d’Amérique, indique que "les auteurs de traite exploitent les enfants malagasy, principalement ceux des régions rurales et côtières et des familles pauvres des zones urbaines". Comme le rapporte Midi-Madagasikara, ces zones concentrent également "la traite d’enfants à des fins sexuelles et du travail forcé dans le service domestique dans les maisons et les entreprises, l’exploitation minière, la vente ambulante, l’agriculture, les usines textiles et la pêche".
Le rapport souligne que la majorité des cas de traite d’enfants à des fins sexuelles se déroulent dans les destinations touristiques, les villes urbaines, les régions productrices de vanille et autour des sites miniers formels et informels, "avec la participation et l’encouragement des membres de la famille". Et ce trafic serait facilité par des adultes locaux donc, mais aussi des hôtels, des opérateurs touristiques, et des chauffeurs de taxi, ou encore des salons de massages.
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Dans certaines zones côtières de la Grande Île, ce seraient même les parents qui encourageraient leurs enfants, dès leurs 15 ans, à se prostituer plus particulièrement envers les touristes étrangers. Une pratique qui, malheureusement, serait de plus en plus perçue comme une norme culturelle.
Des fonctionnaires du gouvernement seraient aussi impliqués, notamment avec la fourniture de fausses cartes d’identité nationale et/ou de certificats de naissance.
Le rapport a aussi noté que des auteurs de traite recrutent frauduleusement des jeunes pour les faire travailler dans la capitale malgache, Antananarivo, et dans la ville de Majunga "comme serveuses et masseuses avant de les exploiter dans le cadre de la traite d’enfants à des fins sexuelles".
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