La commune urbaine d’Ambositra, sur les hauts plateaux de la Grande Ile, est de nouveau frappée par l’épidémie de la peste. Le ministère malgache de la Santé publique a recensé 18 cas, dont 7 décès depuis le mois d’août.
Au moins 18 cas de peste, dont 7 décès communautaires ont été recensés à Ambositra (centre du pays) depuis le mois d’août, rapporte le ministre malgache de la Santé publique. Cette partie de la Grande Ile est un foyer pesteux depuis des décennies. Selon une source auprès d’un centre de santé de base sur place, les personnes habitant en brousse consultent rarement un médecin lorsqu’ils tombent malades. Si un individu meurt de la maladie, les membres de sa famille préfèrent le cacher et l’enterrent discrètement. La panique laisse aussitôt la place à la peur chez les familles en apprenant qu’un des leurs a contracté la peste.
Le ministère malgache de la Santé publique a mené des investigations sur place après les cas répétitifs de peste depuis fin janvier. Selon le docteur Armand Solofoniaina Rafalimanantsoa, aucun cas, ni un décès n’ont été recensés à Ambositra depuis deux semaines, rapporte le journal L’Express de Madagascar. D’après le professeur Gaétan Duval, secrétaire général du ministère de la Santé publique, la maladie se propage rapidement dans la région à cause de l’attachement à la culture. A cela s’ajoute la disposition des maisons qui favorise la présence de puces, premier et principal facteur de la peste. En effet, certains foyers abritent de nombreux animaux domestiques tels que des bœufs, ou de ceux de la basse-cour (poules, oies, canard de Barbarie,...).
A titre de solution, des dialogues communautaires sont organisés sur place et des opérations de dératisations ont été menées, mais la peste reste présente.
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