Le Conseil des ministres du mercredi 21 février a présenté des données statistiques pour justifier l’introduction de la castration parmi les peines pour les auteurs de viols sur mineurs. Ces chiffres mettent en évidence le nombre élevé de cas de viols enregistrés depuis début 2024.
Selon le compte-rendu de la réunion hebdomadaire des ministres, comme le rapporte le média 2424.mg, "le président de la République a fait une remarque spéciale sur la recrudescence des viols sur mineurs à Madagascar, raison pour laquelle le projet de loi sur la castration de ceux qui sont reconnus coupables de cet énorme crime a été adopté". Les chiffres sont alarmants : "il y a eu 144 cas de viols dans toute l’île et des enfants en ont même perdu la vie"… "une moyenne de quatre cas par jour remontés par les tribunaux selon le ministère de la Justice".
Le Gouvernement réaffirme son engagement contre la violence envers les mineurs et soutient que les auteurs de ces actes doivent être sévèrement punis. En plus de la montée des cas de viols, les autorités soulignent l’importance de préserver l’ordre public et de garantir la sécurité générale.
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Adopté lors de la dernière session extraordinaire des deux chambres du Parlement, le texte est actuellement en attente de contrôle de constitutionnalité par la Haute cour constitutionnelle (HCC). Amnesty International s’oppose à l’application de la castration, estimant qu’elle ne résout pas le problème des viols sur mineurs et contrevient aux dispositions constitutionnelles malgaches et aux normes internationales des droits de l’homme. L’organisation dénonce un traitement dégradant et contraire aux droits humains.
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