Après avoir renoncé à assurer l’intérim du chef de l’Etat malgache comme le prévoit la constitution avant chaque campagne présidentielle, le président du Sénat est revenu sur sa décision. Herimanana Razafimahefa s’est dit prêt à exercer le pouvoir du dirigeant par intérim.
Alors que Madagascar se prépare pour les prochaines élections présidentielles, la constitution prévoit que le président du Sénat assume l’intérim du chef de l’État pendant la période électorale. Cependant, Herimanana Razafimahefa a pris tout le monde par surprise en renonçant à cette fonction le 8 septembre, invoquant des problèmes de santé. Sa décision a été entérinée par la Haute Cour Constitutionnelle le 13 septembre.
Alors que le "Collectif des 11 candidats" au scrutin accuse la commission électorale et la Haute Cour Constitutionnelle de favoriser le président actuellement en poste, M. Razafimahefa est sorti de son silence. Lors d’une interview accordée à la chaîne France 24, il a déclaré publiquement avoir subi des pressions et avoir reçu des menaces de mort de la part de membres du gouvernement pour qu’il renonce à assurer l’intérim de la présidence de la République.
Son désistement aurait été donc signé contre sa volonté. H. Razafimahefa ne s’est cependant pas arrêté à cette révélation. Dans la journée de mardi, il s’est rendu à la Haute Cour Constitutionnelle pour retirer sa renonciation au pouvoir, rapporte Madagascar Tribune. Il s’est dit prêt à assurer l’intérim du chef de l’État pour empêcher la crise actuelle de s’aggraver. Le chef du Sénat serait par ailleurs disposé à rétablir la paix pour que les élections puissent se dérouler dans le calme.
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