Capture d'écran Facebook
Le décès d’un jeune homme au commissariat de police d’une ville au nord-est de Madagascar a provoqué de violentes émeutes samedi 6 avril. Le ministre de l’Intérieur, le ministre de la Sécurité publique et le Secrétaire d’Etat chargé de la gendarmerie nationale se sont rendus sur place le lendemain.
À Maroantsetra, une ville située au nord-est de Madagascar, un jeune homme a été interpellé pour suspicion de vol avec effraction et a été placé dans une cellule du commissariat, samedi. "Les policiers ont constaté qu’il était faible. Il est décédé à l’hôpital", raconte un responsable en charge de la communication à la gendarmerie nationale, cité par RFI. Selon ses dires les médecins auraient constaté que l’homme avait des côtes cassées. "Ce sont des coups qui l’ont tué", a-t-il ajouté.
La famille du défunt n’a eu aucun doute. Pour eux, les policiers sont à l’origine du décès de leur proche. Accompagnée des habitants du quartier, elle s’est alors rendue au commissariat pour réclamer justice. D’après un professeur au lycée de la ville, il y aurait eu un trou d’une balle dans la jambe du jeune homme décédé. "Ce ne sont pas que des coups qu’il a reçus", a-t-il souligné. Indignée par les faits, la foule voulait s’en prendre aux policiers.
Selon les informations de la gendarmerie, les forces de l’ordre auraient tiré en l’air puis sur les gens. Malgré l’intervention des policiers pour tenter de maîtriser la situation, les manifestants étaient incontrôlables. D’après le dernier bilan de 24hMada, deux personnes ont perdu la vie. Vingt-deux maisons, dont 19 appartenant à des policiers ont été incendiées.
>>> Voir d’autres articles de faits divers à Madagascar.